Toi sur moi, ton corps dans le vide, ton regard sur mon âme, un miroir à deux faces, qui reflète un mystère, qui se baigne dans l’air, charrié par les vents. Je suis fait de ton bois, et tu es fait du mien, deux torrents de souvenirs, qui se mêlent et toupillent, se confondent un moment.

Le meurtre du tyran

Ils veulent tuer des animaux avec leurs bonnes manières. Je les méprise cordialement.


J’ai ces mots dans ma tête

Cette abstraction insolente

Prétentieux nuage invisible 

Méprisable illusion sans couleur 

Qui veut diriger ma vie

Mais pourtant cette boule dans mon ventre

Ce soleil enfermé

Cette menace oppressante

Que tu harcèles en retour,

Qui suis-je, est-ce moi que tu harcèles?

Que tu diminues, que tu méprises

Que tu insultes et enfermes

Que tu isoles et piétines

Je prends le pouvoir

Je te dissipe

Je t’annihile et explose

Je suis un animal fou

Tu m’as rendu fou et je te méprise

Comme un félin féroce

Je prends possession de toi et je jouis

Le fromage

Comme un naufragé écrit,
Comme un drogué sur le dos,
Sur le sol ou sous l’eau,
Le ciel luit et si l’air souille,
Le nier ne me mouille.


Ce que j’ai fait de plus beau,
Ne me portait pas d’euro.
J’ai dansé dans des dessins,
Coloriés sur un nuage,

A tous ceux qui s’aiment

Dans le vide intergalactique de l’espace et du temps,
Dans l’éternité insondable de l’abysse infinie,
Dans le désert interminable d’un monde sans début ni fin,
Ici, tout au creux de nul part, je t’ai croisé un jour.
J’ai appris à te connaître et je me suis occupé de toi.
Et toi tu me l’as bien rendu.
Le premier jour, à la première heure je t’ai fait, je me suis fait, nous nous sommes fait une promesse.
Tu es vivant et moi aussi alors, cette fois, ce n’est pas un coup d’essai.
Deux mortels qui se font un câlin à jamais.
Dans le vide intergalactique de l’espace et du temps,
Dans l’éternité insondable de l’abysse infinie,
Dans le désert interminable d’un monde sans début ni fin,
Quelle différence?
Pas pour eux, pas pour Lui. Pour moi, pour toi, mais ça c’est notre secret.

C’était un jour nébuleux de Novembre,
J’ai ouvert la fenêtre le jour,
Tout était bien, tout était fort,
Les gens riaient le visage certain,
Le soleil zoukait avec les nuages,
Et la pluie tombait comme des cendres.
Je me suis suivi dans la rue,
Rêvant au lamantin dans mon lit,
Me prélassant les chaussures aux pieds.
Voilà ce matin le voyage que j’ai fait.

J’ai vu ton rire en pièces détachées. Ça m’a rendu coquin.
Puis tout s’en est allé sans agitation.
Et faire la planche sur la mer.
Simplement l’eau mordre nos bras.
Avaler dans son fond peines et joies,
Comme au cinéma.

Je suis sur un radeau perdu
Mon passé se dissout dans un brouillard incertain
Et disparaît comme un rêve
Mes doigts gelés dans l’océan infini
Filent comme la lumière
Dans la rosée qui s’évapore
Des points silencieux dans un ciel noir et vide ont tout vu
Tout, jusqu’au brouillard qui dissout
Même les étoiles dans une lumière blanche